Feel it !




Paroles et musique de Dan Speerschneider
un album pour célébrer la vie ;-)

jeudi 11 janvier 2018

De « Je suis quelqu’un » à « je ne suis rien » et « je suis tout. »

De « Je suis quelqu’un » à « je ne suis rien » et « je suis tout. »


Lorsque l’on prend le temps d’investiguer la nature d’un certain nombre de concepts,  à partir non pas des concepts déjà existants mais de l’expérience directe et dans l’évidence de l’instant présent, un changement radical de perspective est susceptible de se produire.

Si je ne fais pas référence à mes savoirs de seconde main, il est évident que ce que j’appelle le monde et qui semble apparaître À un moi (corps-mental) séparé, apparaît en réalité EN moi.

En retournant la flèche de l’attention à 180 degrés vers cela qui perçoit, comme dans la pratique de Douglas Harding de la Vision sans tête, nous découvrons non pas comme nous l’imaginions une tête et deux petits yeux, une personne séparée à l’origine de la perception, mais un grand espace sans forme, sans couleurs, sans âge, sans identité, un vide conscient et transparent. Ce vide nous ne pouvons pas le voir bien sûr comme nous verrions une forme, puisque c'est ce à partir de quoi tout est perçu, mais nous pouvons le pressentir, et nous pouvons en avoir soudain l’intime conviction.

Ce vide est bien sûr immédiatement empli des couleurs du monde.

Dans l’évidence de l’instant présent et de l’expérience directe, je ne suis donc pas un corps mental, une chose parmi les choses, une chose à distance des autres choses.

Pour les autres j’apparais certes comme un corps mental parmi d’autres corps-mental, une personne avec un nom, une chose parmi les choses. Pour les autres j’apparais comme un objet dans le monde, un objet à distance des autres objets. 

Mais pour moi-même je suis une non chose, une ouverture infinie. Je ne suis rien de perceptible ou de concevable. Pour moi-même je suis à la fois nulle part et partout. De mon point de vue subjectif et ultime, dans l’expérience directe, je suis une non chose contenant toutes les choses.

Je contiens le monde. Le monde apparaît dans l’espace au-dessus des épaules.

Quel changement de perspective ! Un changement de paradigme !



Ce que je suis ne peut pas se situer quelque part ! Je suis ici, mais cet ici est à la fois partout et nulle part.

Comme on avait coutume de le dire dans l’Antiquité, « Dieu est un cercle dont le centre est partout et la circonférence nulle part. » Cela ne vaut-il pas pour moi-même dans mon expérience la plus intime de moi-même ?

Ce que je suis ne fait pas partie du monde des objets, de ce que je peux percevoir. Puisque je suis Cela à partir de quoi tout est perçu. Tout apparaît en moi qui ne peut être perçu !

C’est la première étape vers l’éveil à notre vraie nature.

Mais comme nous sommes guidés ici par le désir absolu de nous connaître vraiment, allons plus loin dans l’investigation directe.

Est-ce que les couleurs et les apparents objets perçus sont à une certaine distance de cet espace sans forme et sans âge qui se révèle lorsque vous pointez vers la source de ce qui en vous perçoit ?

Y a-t-il dans l’expérience directe une quelconque frontière entre l’intérieur et l’extérieur, le monde et vous, les couleurs et l’espace transparent ?

En réalité, si vous êtes vraiment attentif, les couleurs du monde et les perceptions apparaissent à 0 cm de distance de vous-même. Vous ne pouvez pas trouver une limite entre l’espace vide au-dessus des épaules et les perceptions.

Ainsi, vous ne pouvez pas trouver de séparation entre l’écran et les images du film.
Et, même s’il semble du point de vue du spectateur, identifié au personnages dans le film, que les personnages se meuvent, se rapprochent ou s’éloignent dans le film, en réalité du point de voir de l’écran transparent, tous les pixels de couleurs du décor et des personnages du film apparaissent à très exactement 0 cm de l’écran, qui lui demeure immuable.

Toute image du film se confond avec l’écran. Il n’y a aucune distance entre l’écran et le film. 


Et, de même, il n’y a aucune distance entre vous et le monde. Si vous êtes vraiment attentif vous réalisez que le monde apparaît comme un reflet en deux dimensions sur la surface d’un miroir. Et vous êtes le miroir du monde.

Nulle distance, nulle limite, nulle séparation entre le reflet et le miroir. Cette découverte peut évidemment être réalisée à partir des perceptions des 5 sens ainsi que de la pensée.

Cette découverte de l’unité est si bouleversante qu’elle est de nature à vous émerveiller. Elle est susceptible de provoquer des larmes de joie, d’une joie si pure qu’elle transfigure de façon définitive ce que vous appeliez "votre" vie.

Elle est de nature à provoquer un rehaussement des commissures des lèvres et des pommettes, un sourire si doux parce qu’il est sans cause. Ce sourire là provient de l’évidence que rien ne peut être ajouté ou amélioré dans l’instant à ce que vous vivez et que tout a toujours été absolument parfait tel que c’est.

Cette réalisation provoque en outre un relâchement immédiat du système nerveux, neuronal et musculaire.

Pour affirmer que je suis un corps-mental apparaissant dans le monde cela il faut être diablement inattentif et distrait. C'est le cas de l’immense majorité des 7 millards des personnes peuplant cette terre.

Mais, si par la grâce d’une interrogation sincère et soutenue, la question « où suis-je », « qui suis-je » ou « que suis-je » se pose,  que j’ai le courage de tourner la flèche de l’attention à 180 degrés vers sa propre origine et, que je laisse le mental refluer en sa propre source, alors je découvre que je suis l’inconcevable merveille des merveilles.

Le monde n’apparaît plus À moi mais EN moi et EN TANT QUE moi.

Je suis passé de la croyance d’être quelqu’un à l’évidence de n’être rien et tout à la fois.

Je suis le sans forme prenant la forme de tout ceci. 

Tu es Cela comme nous le disait déjà la Chāndogya Upanishad (VI.8.7) : "Tat tvam asi ".


Nisargadatta Maharaj disait :


« Lorsque je vois que je ne suis rien, c’est la sagesse, lorsque je vois que je suis tout c’est l’amour. Entre les deux ma vie s’écoule. »



NB : Pour ceux qui sont intéressés par un accompagnement individuel non-duel à Paris ou par Skype ou une séance d'accompagnement psycho-corporelle pour laisser éclore les émotions bloquées, ou une séance de réharmonisation énergétique, veuillez me contacter au 06 63 76 90 81 ou sur mon mail : adnnn1967@gmail.com


Si vous voulez vous inscrire pour les rencontres non duelles (sur la base d'une participation en conscience) qui ont lieu de façon bi-mensuelledans le 19e à Paris, écrivez-moi un sms sur le numéro ci-dessus.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire